Éphèse, Ville de la Déesse-Mère Artémis, Fondée Par Androclès 11ème siècle av JC. Éphèse est la Plus Importante Ville de Toute l’Asie Mineur.
Fondation Légendaire d’Éphèse
Le site archéologique d’Ephèse est situé à 20 km nord-ouest de Kusadasi, 80km au sud de Smyrne. Selon la légende locale, le fils du roi Athènes, à la tête de colons venus d’Attique, Androclès a fondé la ville 11eme siècle av JC. Selon les morceaux de céramiques trouvés dans une tombe mycénienne par les archéologues, dans la région, les premières traces d’habitation descendaient 14ème siècle avant JC. Grâce à son port important, dès les premiers temps, la ville a montré un développement social, économique et religieux. La première installation de la ville était près du temple d’Artémis sur la colline d’Ayasoluk. C’est là où nous voyons aujourd’hui la basilique de Saint-Jean de l’ère de Justinien (6ème siècle) et un château fort de l’époque Seldjoukide et Ottomane. (13ème siècle)
Ecole Ionienne de Philosophie
Attachée à l’école ionienne de philosophie, un foyer intellectuel s’est apparu rapidement. S’il va falloir citer la contribution intellectuelle de la région d’ Ionie à notre humanité on verra rapidement plusieurs noms très populaires.
Ce groupe de philosophes a produit une quantité d’idées et théories nouvelles et durables, à la fois scientifiques, philosophiques ou encore cosmologiques, lesquelles ont voyagées jusqu’à nous.
Les Philosophes Ioniens
Thalès de Milet (624-560 av. J.-C.). Astronome, mathématicien et philosophe, Thalès s’est notamment illustré en prédisant une éclipse solaire, à partir de l’astronomie des Babyloniens, Il est également le fondateur de l’école ionienne et est parvenu à créer des lois de la géométrie. Sur le plan de l’ontologie, Thalès fonde la matière sur l’eau. Il défendait que la Terre flottât sur l’eau.
Anaximandre (610-545 avant JC). Astronome et philosophe grec, disciple de Thalès. Son apport majeur repose sur l’idée d’infini qu’il introduit dans sa théorie cosmologique.
Anaximène (570-500 av. J.-C.). Disciple d’Anaximandre. Selon lui, l’arc en ciel est un phénomène naturel, plutôt que le travail d’un dieu. Le principe de base de l’univers est l’air.
Pythagore de Samos (569-500 av. J.-C.). Mathématicien et philosophe. Pythagore estimait que la Terre était une sphère en rotation autour du soleil. Selon lui, l’ordre naturel peut être exprimé en nombre, autrement dit mathématisable, ce qui est le fondement de la physique.
Héraclite (D’Ephèse, 535-475 av. J.-C.). Sans doute le plus grand philosophe de la période présocratique. Il considère le feu comme la principale forme du monde réel. Tout peut s’apparaître avec son opposé, la relativité est l’une de ses théories. Il va inspirer les penseurs tardifs sur la pensée dialectique. Il est né à la ville d’Ephèse.
Parménide d’Elée (520-450 av. J.-C.). Principal représentant de l’école éléatique. Il pensait comme Pythagore sur la forme de la Terre. Contre Héraclite, Parménide est le philosophe de l’Être, de l’identité, puisqu’il croit que le changement est illusoire et rien ne peut être détruit.
Alcméon de Croton, (450 av. J.C.). Médecin et physicien. Il a découvert le réseau nerveux et le rôle du cerveau, considéré comme l’organe principal de l’homme.
Zénon d’Elée (495-435 av. J.-C.). Philosophe et mathématicien. Connu pour ses paradoxes.
Empédocle (492-440 av. J.-C.). Philosophe de la nature. Empédocle a introduit l’idée d’éléments. Empédocle affirme que le feu, l’air, la terre et l’eau sont les substances élémentaires du monde.
Hippocrate de Cos (460-377 av. J.-C.). Considéré comme le père de la médecine. Lui et ses disciples ont estimé que les maladies ont une explication rationnelle et, en corollaire, que les causes de la maladie peuvent être traitée.
Gorgias (490-380 av. J.-C.). Philosophe nihiliste, pour lequel rien n’existe. Célèbre ennemi de Socrate.
Protagoras (D’Abdère, 480-420 av. J.-C.). Sophiste et philosophe relativiste célèbre, pour qui la réalité dépend de celui qui la regarde. Ce point de vue montre des similitudes incroyablement proches avec physique quantique.
Prodicos (470-399 av. J.-C.) Membre de l’école des sophistes. Socrate et Euripide ont fait partie de ses élèves.
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Le Jeu de Lysimaque le Malin
Selon une légende, après la mort d’ Alexandre le Grand, l’un de ses diadoque “Lysimaque”, fondateur de Pergame, a décidé de déplacer la ville entre les monts “Pion” et “Coressos”, où se trouvait l’emplacement actuel de la ville d’Ephèse. Pour convaincre les Éphésiens, pendant un gros orage, il a bouché les égouts de la ville et la ville est devenue rapidement inhabitable. C’est vrai ou pas nous ne savons pas mais c’est clair que l’infrastructure de la petite colline ne leur suffisait plus c’est sûr.
Capitale de la province sénatoriale d’Asie, la ville comptait 200 000 habitants et représentait deuxième grande ville d’Asie derrière Alexandrie.
Artémis d’Éphèse
Sans aucun doute, dans cette importance économique, la présence du temple d’Artémis jouait un rôle primaire. Les pèlerins offraient leurs offrandes aux autels de ce temple époustouflante dédié à la déesse-mère de l’Anatolie, Artémis. Mais cette Artémis ne ressemblait pas du tout celle de Grèce continentale. Aux innombrable mamelles, promesse de fertilité et virginité, elle n’est ni Artémis, ni déesse de fécondité anatolien Cybèle, mais les deux.
Le temple était aussi en fonction d’une banque qui confirmait la richesse impressionnante de la ville. Dans le triangle respect, visite et offrande les siècles se sont suivis, la richesse qui a été emporté par les seins d’Artémis sont soutenues avec un volume de commerce inimaginable et les riches d’Ephèse vivaient dans les villas chauffées par le sol.
Le Christianisme à Éphèse
Avec l’arrivée de Paul de Tarse, la ville a connu le « Christianisme ». Saint-Paul a séjourné 3 ans dans la ville d’Ephèse entre 55-57. Il a fondé la première communauté « chrétienne » par une douzaine de fidèles.
4 siècles plus tard en 430, cette fois ci le concile d’Éphèse, troisième concile œcuménique de l’ histoire du christianisme, est convoqué par l’empereur romain de Constantinople Théodose II. dans l’église de Marie à Ephèse. Dans le programme du Circuit Riviera Turque, nous visitons Éphèse.
Le Déclin d’Éphèse
Avec l’ensablement du port, l’économie de la ville a décliné et les monuments administratifs sont délaissés. Artémis n’est plus vénéré et cette nouvelle religion n’attire pas autant de visiteurs. Les pierres du temple d’Artémis sont démantelées et ont été transportées par la voie maritime à Constantinople pour bâtir la Citerne Basilique à l’époque d’empereur Justinien.
La ville revient de nouveau à son ancienne agglomération près d’Ayasoluk afin de pouvoir se protéger des incursions Arabes. Longue histoire d’Ephèse qui débutait avec l’arrivée légendaire Androclès, sur la colline d’ Ayasoluk, se termine maintenant au même endroit mais après avoir fait un grand témoignage a des ères païenne, chrétienne et musulman.
Pour lire plus sur les richesses culturelles de l’Anatolie, voir les pages Blog et Que-Voir.
Merci et bonnes lectures.