Les Levantins : Des « Étrangers » Protégés

Dans les villes importantes de l’Empire Ottomane comme Istanbul et Izmir se trouvaient des résidents d’origine occidentale installés depuis longtemps. Même si le terme au départ désignait l’ensemble des habitants Européens du Proche-Orient, à partir de 16eme siècle ce mot est utilisé principalement pour les Français et les Italiens. Selon l’Académie Française, ce terme a été utilisé avec une intention péjorative, par allusion à l’habileté en affaires prêtée aux Orientaux avec les capitulations. L’un des plus connu de ces définitions était “les Francs d’eau douce”.

A partir de deuxième partie de 19eme siècle, de nombreux Français qui avaient une capitale importante, par le but de faire le commerce et aussi de profiter des avantages fiscaux réservé aux Français quittaient leurs pays pour retrouver une nouvelle patrie. On compte environ 50 mille dont la moitié est arrivé à Smyrne le reste à Istanbul et les autres villes. Contrôle du commerce international est directement passé à ces gens avec les priorités qui leur ont été attribué par l’Empire Ottomane.

Les Levantins ont beaucoup changé la vie sociale et économique dans les grandes villes. Les salles de bal se sont apparues à Istanbul, ils organisaient trois soirées et matinées dans la semaine, mercredi, vendredi et samedi. Les écoles francophones sont ouvertes à cette époque-là aussi. On peut citer parmi ces écoles francophones Saint-Joseph, Saint-Michel, Saint-Benoît, Notre dame de Sion. Le but principal de l’inauguration de ces écoles était d’étudier les enfants des Levantins avec le système Français. Le théâtre est premièrement arrivé par les Levantins. Le club de foot Sporting Club, Club des Chasseurs sont tous fondés par les Levantins.

A l’époque Ottomane, on peut dire qu’il y avait 4 communautés principales qui vivaient dans deux grandes villes Istanbul et Izmir : Les Turcs, les Grecs, Les Juifs et les Levantins. Tout en bas de ces classes sociales il y avait les Turcs. Les Grecs représentaient la classe moyenne. Les juifs sont des commerçants et vendeurs de produit de luxe en détail. Les plus aisés étaient les Levantins qui tenaient dans leur main le commerce international réalisé depuis le port d’Izmir. Les levantins étaient détaxés grâce aux capitulations qui leur a été réservé depuis l’ère de Soliman le Magnifique. Ils achetaient le coton, les figues et les raisins des villes comme Izmir, Aydın, Denizli et ils exportaient ces biens en séchant vu la distance et la durée du trajet par la voie maritime. C’est à cette époque-là que les Français de France ont premièrement fait la connaissance avec les raisins et figues secs de Smyrne. Pour les transactions d’argent il aura fallu fondre des banques aussi. Sur la réputation des banquiers Levantins on peut lire ces citations surprenantes de l’époque :

Ils étaient connus pour être diplomates, habiles en affaires. Ils avaient le sens de la parole donnée. Ils pouvaient se prêter jusqu’à des millions entre eux sans jamais signer le moindre papier. Tout reposait sur la confiance.

Édouard Balladur, famille levantine smyrniote d’origin arménienne d’Iran.

Albert Caraco, famille levantine d’origine juive séfarade.

André Chénier né à Constantinople.

Stéphane Collaro.

Henri et Daniel Filipacchi.

Jean Glavany, d’origine grecque catholique de Chios.

Livio Missir Mamachi de Lusignan, historien belge.

Nubar Pacha, homme d’État égyptien, famille levantine smyrniote d’origine arménienne, émigrée en Égypte.

Adolphe Thiers, président de la République française, de souche levantine par sa mère Marie-Thérèse Amic .

Alexandre Vallaury, architecte.

Antonin Artaud.

Pour lire plus sur les richesses culturelles de l’Anatolie, voir les pages Blog et Que-Voir.

Merci et bonnes lectures.