Myra, entouré par les montagnes, est l’un des plus beaux sites de la Confédération Lycienne. Selon les hypothèses, il parait que le nom de la ville veut dire « la cité de la déesse mère” en dialecte Lycien.

Myra est située 140 km au sud-ouest de la ville d’ Antalya. Sous le règne de Trajan, son port Andriake, étant une base pour l’expédition des céréales vers l’orient, a trouvé rapidement la prospérité. Après la capitale lycienne Xanthos, la ville était nommée comme deuxième métropole avec 6 droits de vote lors de leurs assemblées. Même si la ville existait depuis 5ème siècle av JC, la ville est citée beaucoup plus tard par Strabon comme une ville importante de la confédération Lycien. Elle doit ce titre “important” à la mer, au commerce et à l’extraction de murex afin de pouvoir produire la couleur pourpre.

A Rome, le coup du revient très élevé de ce colorant réservait son usage aux dieux et aux classes dirigeantes. Cette couleur, était le symbole du pouvoir et statut social. Seuls les empereurs pouvaient porter des vêtements entièrement teint de pourpre. C’est une invention des Phéniciens, l’extraction de murex. Pres de l’ile de Kekova nous voyons un centre pour l’extraction. Les trouvailles sous-marines sont exposées au musée archéologique d’Antalya. 

546 av JC, l’arrivée des Perses se termine avec un évènement tragique pour les Lyciens :

A Xanthos, pour ne pas perdre leurs indépendances, ils ont tué avec leurs mains les femmes et leurs enfants et ils ont attaqué les Perses qui assiégeaient la ville. Ils savaient qu’ils allaient se faire tuer mais 80 familles sauvées avaient déjà commencé à renaitre de leurs cendres comme Phénix.

Mais à l’arrivée d’ Alexandre le Grand 330 av JC. il s’est passé quelque chose de très surprenant. Au lieu de montrer une résistance à Alexandre le Grand, ils lui ont grand ouvert leurs portes même pour lui faire loger dans l’une de leurs villes, Phaselis. Le fils de Roi Philippe2, le jeune Alexandre a pour précepteur l’illustre Aristote, qui l’initie à la culture grecque. Il a dû grandir en écoutant les « travaux d’Hercules”. Il est évident que son arrivé par le Hellespont, les Dardanelles, deuxième détroit de la mer Marmara avec le Bosphore, a inauguré l’époque hellénistique. Alors, même s’il est Macédoine il a “libéré” les peuples de la culture Grecque, contre les Perses.

Voilà pour notre Myra l’arrivée d’Alexandre le Grand, représente le début de l’époque hellénistique qui va durer jusqu’à l’an 30 av JC.

4ème siècle l’un de ses évêques, Saint Nicolas de Myre a représenté sa région au Premier Concile Œcuménique de Nicée.

5ème siècle, la ville est nommée capitale de Lycie sous Théodose II. À l’issue d’un siège début du 9eme siècle, la ville est prise par les Abbassides, conduit par Haroun Rachid.

Les tombeaux rupestres sont impressionnants et décorés d’une représentation soit de la personne, soit de ses parents ou funérailles. Le voyageur Anglais Charles Fellows décrit “le tombeau du lion” en 1840 quand il est arrivé avec son équipe pour fouiller le site avec une autorisation officielle. Il avait déclaré qu’il était là pour des recherches archéologiques. Selon les objets exposés au British Museum dans la salle de Myra, nous voyons que c’était plus que scientifique. Une salle entière, dans le Musée Britannique, nous montre aujourd’hui qu’il avait rempli son bateau jusqu’à sa capacité maximale.

Le théâtre de Myra, avec une capacité de 10 mille places assises est bien conservé malgré le caractère tectonique de la région. Une bonne partie du théâtre est construit au flanc de la colline, le reste, sur des voutes en berceau servie comme soubassement. A l’étage supérieure du théâtre, la publicité d’un vendeur de boisson est toujours visible. Dans le programme de Circuit Riviera Turque, nous visitons la ville de Myra. 

Pour lire plus sur les richesses culturelles de l’Anatolie, voir les pages Blog et Que-Voir.

Merci et bonnes lectures.